Jusqu’au 30 novembre, les jardins de l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville accueillent une exposition dédiée à l’art environnemental éphémère et axée autour des céréales. C’est l’artiste Michèle Trotta qui a réalisé les installations, en concertation avec les acteurs de la filière et les publics locaux.

Un regard artistique sur la culture et l’usage contemporain des céréales, conjugué à un souci des enjeux environnementaux : telle est la philosophie de l’exposition enracinée dans les jardins de la fameuse abbaye romane située à Saint-Martin-de-Boscherville. Fruit d’une réflexion affûtée par des années de travail autour des matériaux naturels, l’œuvre de Michèle Trotta se base sur des plantations effectuées il y a quelques mois de céréales anciennes. L’association Triticum, qui agit pour le maintien de la biodiversité cultivée et pour la résilience alimentaire en Normandie, a accompagné l’artiste dans sa création. Il en résulte des formes géométriques en cercle et en carré - agencements dont les jardins monastiques sont souvent familiers - savamment disposées sur les pelouses.

Les installations invitent à la méditation et constituent un hommage à l’air qui entoure et anime tous les organismes vivants de la planète. Elles évoquent aussi des références historiques et artistiques, notamment le mouvement impressionniste. Une évidence pour une exposition inscrite au programme du festival Normandie Impressionniste et dont l’écho se prolonge jusqu’au tissage de racines réalisé par Michèle Trotta dans son atelier, et dont le résultat peut faire penser à des peintures. Quant au titre de cet art environnemental, Zone Critique, il est lié au concept désignant la pellicule la plus externe de la planète où se croisent et se mélangent l'eau, les gaz, minéraux et roches afin de donner naissance aux sols, eaux et êtres vivants. 
 
Pour consulter les infos pratiques, il faut se rendre sur la page Seinoscope consacrée à l’exposition « Zone critique, penser avec le vivant »