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Le Département à la rescousse des amphibiens

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Depuis 2016, le Département de la Seine-Maritime installe un dispositif visant à sauver les amphibiens. Une opération réussie pour la survie de l’espèce.

À Hautot-sur-mer, en pleine nuit de février, si la température est douce et l’air humide, il n’est pas rare de croiser des crapauds, grenouilles, tritons et salamandres traversant la RD153. Ces derniers quittent le bois de Bernouville, où ils ont passé l’hiver au chaud sous du bois mort ou des branchages, pour aller se reproduire dans la zone marécageuse de la basse vallée de la Scie. Cette migration de quelques centaines de mètres est un véritable parcours du combattant pour ces amphibiens. Après avoir dévalé les prairies, il leur faut traverser une route très fréquentée : la départementale 153, qui relie Petit-Appeville à la plage de Pourville. Or, quand on ne mesure que quelques centimètres, les pneus des véhicules sont fatals.
En collaboration avec la commune d’Hautot-sur-mer, le Département a donc décidé d’aider les amphibiens à rejoindre leur destination. La route est ainsi fermée la nuit depuis le 7 février et jusqu’au 18 mars (sauf pour les riverains) et la circulation est réduite à une voie la journée. Par ailleurs, une rampe est installée sur le côté de la chaussée pour aider les animaux à franchir le trottoir.

Cyril Fécamp fait partie de l’équipe technique des Espaces Naturels Sensibles et travaille sur cette zone où il assure aussi le rôle de garde littoral. Depuis 2005, il a rejoint la direction de l’environnement et connaît la faune de ces espaces comme sa poche : « Les amphibiens ont un rôle indispensable pour l’équilibre des écosystèmes, notamment parce qu’il se nourrissent de larves de moustiques et assurent ainsi la régulation de l’espèce. On a pris des mesures depuis 2016, mais le problème a toujours existé. Avant, on venait tous les jours entre 4 et 9h du matin avec un groupe de bénévoles pour ramasser les amphibiens et les mettre en sécurité de l’autre côté de la route », explique-t-il.

Un dispositif qui a déjà fait ses preuves puisque les deux premières années, plus de 20 000 amphibiens ont pu être sauvés.