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Pâturage d'hiver à Jumièges
Publié : Il y a 1 mois
Fin octobre, un troupeau d’une quinzaine de moutons de race Avranchin a fait son entrée à l’abbaye de Jumièges. Pour favoriser le développement de la biodiversité, le Département, propriétaire du site, a mis en place un pâturage extensif dans le parc où nichent des colonies de chauves-souris.
Par leur histoire séculaire et leur puissance d’évocation, les ruines de l’abbaye de Jumièges sont un des sites les plus emblématiques de la Seine-Maritime. Mais une fois la visite achevée de ces émouvants vestiges, il serait dommage d’oublier l’écrin qui les entoure : un parc de près de 15 hectares classé pour partie Espace Naturel Sensible (ENS) et aujourd’hui en cours de classement Natura 2000 dans sa totalité. Constitué de prairies et de vieux arbres, offrant un cadre plein de sérénité pour la promenade, il cache aussi dans les souterrains de l’abbaye deux colonies de chauves-souris protégées et d’intérêt communautaire : grands rhinolphes et murins à oreilles échancrées auxquels s’ajoutent plusieurs grands murins identifiés plus récemment dans les combles de la porterie.
« Ces chauves-souris viennent ici se reproduire de mai à août et se nourrissent de toutes sortes d’insectes. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place ce pâturage tardif », explique Marie Lepelley, technicienne ENS et animatrice Natura 2000 à la Direction de l’environnement. Jusqu’à l’année dernière, les prairies qui entourent l’abbaye étaient en effet fauchées en juin, à la fin du printemps, début d’été, de façon à garantir un foin de qualité, mais avec cet inconvénient de casser le cycle de la plante. « Juin est le moment de la pleine floraison, où la quantité d’insectes est maximale », poursuit Marie Lepelley.
À noter : en saison, le Département organise des sorties nocturnes à Jumièges, à la découverte des chauves-souris.
Par leur histoire séculaire et leur puissance d’évocation, les ruines de l’abbaye de Jumièges sont un des sites les plus emblématiques de la Seine-Maritime. Mais une fois la visite achevée de ces émouvants vestiges, il serait dommage d’oublier l’écrin qui les entoure : un parc de près de 15 hectares classé pour partie Espace Naturel Sensible (ENS) et aujourd’hui en cours de classement Natura 2000 dans sa totalité. Constitué de prairies et de vieux arbres, offrant un cadre plein de sérénité pour la promenade, il cache aussi dans les souterrains de l’abbaye deux colonies de chauves-souris protégées et d’intérêt communautaire : grands rhinolphes et murins à oreilles échancrées auxquels s’ajoutent plusieurs grands murins identifiés plus récemment dans les combles de la porterie.
« Ces chauves-souris viennent ici se reproduire de mai à août et se nourrissent de toutes sortes d’insectes. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place ce pâturage tardif », explique Marie Lepelley, technicienne ENS et animatrice Natura 2000 à la Direction de l’environnement. Jusqu’à l’année dernière, les prairies qui entourent l’abbaye étaient en effet fauchées en juin, à la fin du printemps, début d’été, de façon à garantir un foin de qualité, mais avec cet inconvénient de casser le cycle de la plante. « Juin est le moment de la pleine floraison, où la quantité d’insectes est maximale », poursuit Marie Lepelley.
Favoriser la présence des insectes
Un appel à projets a donc été lancé et c’est avec un éleveur de Jumièges, Loïc Patin, installé en microferme bio à deux pas du site, que le Département a choisi de travailler. Arrivés fin octobre, une quinzaine de moutons resteront donc en place jusqu’en mars pour entretenir 2,5 hectares de prairie répartis en deux enclos, de part et d’autre de l’allée Agnès-Sorel. Des moutons à la bonne bouille ronde, qui perpétuent la race normande Avranchin et constitueront au passage un point d’attraction l’hiver pour les promeneurs invités à faire le tour de l’enclos. Le choix d’un mode de pâturage extensif (peu d’animaux sur une grande surface) permet de préserver l’équilibre du milieu, tout en apportant de la matière organique susceptible de faire venir de nouveaux insectes ; insectes qui à leur tour, iront nourrir dès le printemps prochain les chiroptères, au moment précisément où ils sortiront de leur hibernation.LA BOUCLE DE JUMIÈGES : UNE ZONE PRIVILÉGIÉE
Entre vergers, prairies et zones humides, la presqu’île de Jumièges est un beau terrain de chasse pour les colonies de chauves-souris de l’abbaye mais également des environs. Profitant du corridor de la Seine, jalonné de haies et de lisières de forêt, ces petits mammifères peuvent étendre en effet leur zone de prospection jusqu’à 10, voire 20 km selon les espèces, autour de leur colonie.À noter : en saison, le Département organise des sorties nocturnes à Jumièges, à la découverte des chauves-souris.