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Historique : le cimetière St-Sever à Rouen
Cet article a plus d'un an et est à considérer comme une archive
Peu de gens le savent mais c’est en Seine-Maritime que se trouve le plus grand cimetière du Commonwealth en France. Et trouver n’est pas un vain mot tant l’endroit est méconnu du grand public. Situé à Rouen – même si sa plus grande partie est sur le territoire de Petit-Quevilly – le cimetière St-Sever est un site historique racontant de passionnantes histoires advenues lors des deux plus grands conflits du XXe siècle.
Il faut ainsi remonter à la Première Guerre Mondiale et s’intéresser aux troupes anglaises. Rouen est leur base arrière. Et c’est là que les soldats blessés au front reviennent. On les redirige dans les hôpitaux militaires installés à Grand-Quevilly, Saint-Etienne-du-Rouvray, Sotteville-lès-Rouen. Et alors, sans trêve, les « gueules cassées » affluent. Car en ce début de siècle, les capacités meurtrières des armes n’ont plus rien à voir avec celles datant de l’invasion prussienne de 1870. Les munitions, les trains, l’aviation, les gaz toxiques : c’est toute une nouvelle technologie qui transforme l’est de la France en une grande fosse commune. L’artillerie est particulièrement dévastatrice. Les canons projettent de véritables météorites taillant en pièces les hommes. Il en va de même pour les pistolets, fusils et autres mitrailleuses qui fauchent sans relâche. Les blessures sont souvent terribles et une grande partie d’entre elles ne pardonnent pas. Alors, pour ne pas perdre de temps, il faut enterrer les soldats décédés au plus près. Et c’est ainsi que le cimetière St-Sever devient un lieu d’importance. Appartenant à la ville depuis 1909, il est dévolu aux habitants rouennais de la rive gauche de la Seine. Et pourtant, durant toute la durée du conflit, il accueillera aussi les combattants de l’armée britannique tombés au combat. Aujourd’hui, on compte 11.436 tombes de soldats originaires du Royaume-Uni, des Indes orientales, d’Egypte, d’Australie mais aussi d’Afrique du Sud, de Nouvelle-Zélande ou de Chine.
En reconnaissance du lourd tribut humain payé, le cimetière St-Sever est devenu officiellement territoire britannique en 1921. Il a été dès lors soigneusement entretenu par les jardiniers du Commonwealth War Graves Commission. Et c’est le célèbre – en son temps - Reginald Blomfield, architecte anglais, concepteur de jardins et auteur de l’époque victorienne et édouardienne qui a veillé au strict agencement de plusieurs parties du cimetière. Toutefois, les sépultures de l’endroit ne sont pas uniquement en lien avec la Grande Guerre. Le conflit de 39-45 est aussi présent à travers de nombreuses pierres tombales de soldats britanniques et canadiens. Ces derniers ayant participé au calamiteux débarquement du 19 août à Dieppe avant de rendre – pour une grande partie d’entre eux – leur dernier souffle à l’Hôtel Dieu de Rouen.
Le cimetière St-Sever possède également des stèles de Français, soldats ou non, anonymes ou pas, tel un certain Robert Diochon, cofondateur et président du Football Club de Rouen entre 1906 et 1953, l’année de son décès. Détail insolite, l’endroit où il repose est situé juste derrière le stade qui porte son nom. Ainsi, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, une visite de cimetière n’est pas forcément morbide ou propre à inspirer la mélancolie. C’est encore plus vrai dans ce lieu chargé de patronymes aux sonorités lointaines. Autant de récits héroïques, tragiques et fascinants. Vivants, en somme.
L’emplacement, les horaires et les autres informations utiles figurent à cette adresse.
Il faut ainsi remonter à la Première Guerre Mondiale et s’intéresser aux troupes anglaises. Rouen est leur base arrière. Et c’est là que les soldats blessés au front reviennent. On les redirige dans les hôpitaux militaires installés à Grand-Quevilly, Saint-Etienne-du-Rouvray, Sotteville-lès-Rouen. Et alors, sans trêve, les « gueules cassées » affluent. Car en ce début de siècle, les capacités meurtrières des armes n’ont plus rien à voir avec celles datant de l’invasion prussienne de 1870. Les munitions, les trains, l’aviation, les gaz toxiques : c’est toute une nouvelle technologie qui transforme l’est de la France en une grande fosse commune. L’artillerie est particulièrement dévastatrice. Les canons projettent de véritables météorites taillant en pièces les hommes. Il en va de même pour les pistolets, fusils et autres mitrailleuses qui fauchent sans relâche. Les blessures sont souvent terribles et une grande partie d’entre elles ne pardonnent pas. Alors, pour ne pas perdre de temps, il faut enterrer les soldats décédés au plus près. Et c’est ainsi que le cimetière St-Sever devient un lieu d’importance. Appartenant à la ville depuis 1909, il est dévolu aux habitants rouennais de la rive gauche de la Seine. Et pourtant, durant toute la durée du conflit, il accueillera aussi les combattants de l’armée britannique tombés au combat. Aujourd’hui, on compte 11.436 tombes de soldats originaires du Royaume-Uni, des Indes orientales, d’Egypte, d’Australie mais aussi d’Afrique du Sud, de Nouvelle-Zélande ou de Chine.
En reconnaissance du lourd tribut humain payé, le cimetière St-Sever est devenu officiellement territoire britannique en 1921. Il a été dès lors soigneusement entretenu par les jardiniers du Commonwealth War Graves Commission. Et c’est le célèbre – en son temps - Reginald Blomfield, architecte anglais, concepteur de jardins et auteur de l’époque victorienne et édouardienne qui a veillé au strict agencement de plusieurs parties du cimetière. Toutefois, les sépultures de l’endroit ne sont pas uniquement en lien avec la Grande Guerre. Le conflit de 39-45 est aussi présent à travers de nombreuses pierres tombales de soldats britanniques et canadiens. Ces derniers ayant participé au calamiteux débarquement du 19 août à Dieppe avant de rendre – pour une grande partie d’entre eux – leur dernier souffle à l’Hôtel Dieu de Rouen.
Le cimetière St-Sever possède également des stèles de Français, soldats ou non, anonymes ou pas, tel un certain Robert Diochon, cofondateur et président du Football Club de Rouen entre 1906 et 1953, l’année de son décès. Détail insolite, l’endroit où il repose est situé juste derrière le stade qui porte son nom. Ainsi, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, une visite de cimetière n’est pas forcément morbide ou propre à inspirer la mélancolie. C’est encore plus vrai dans ce lieu chargé de patronymes aux sonorités lointaines. Autant de récits héroïques, tragiques et fascinants. Vivants, en somme.
L’emplacement, les horaires et les autres informations utiles figurent à cette adresse.