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Ces agents qui travaillent dehors
Publié : Il y a 4 heures
Ils sont jardinier, agent des routes, mécanicien sur les bacs ou technicien dans le traitement de l’eau. Leur point commun ? Été comme hiver, ils travaillent à l’extérieur, aux prises avec les intempéries, pour entretenir les routes, contrôler les systèmes d’assainissement, réparer les bacs ou encore embellir les sites et musées. Des métiers du quotidien, au service des habitants.
Travailler dehors, pour Sébastien Beaupère, c’était une évidence. Issu d’une famille d’agriculteurs du pays de Caux, il bêchait déjà à 6 ans dans le jardin de ses grands-parents et a toujours aimé être au grand air. Aujourd’hui, il encadre une équipe de trois jardiniers au parc de Clères. « Cela fait 35 ans que je travaille ici ! », lance-t-il avec fierté. Il se souvient des hivers froids, du lac gelé jusqu’à la vase, des automnes humides et venteux qui se succèdent : « Il n’y a que l’orage qui nous empêche de sortir ». Après la clôture de la saison, quand le parc entre en sommeil, dans les allées désertées par les promeneurs, les jardiniers s’activent pour couvrir les plantes gélives, remettre en état les massifs, combler les trous creusés par les animaux, tailler les branches et tronçonner les arbres malades. Cette année, beaucoup de frênes sont atteints de la chalarose, et le chef jardinier a prévu de bêcher les terrasses du château pour enlever les liserons coriaces. Un travail physique, qui ne laisse pas le temps de se refroidir : « il faut avoir un bon mental, concède Sébastien Beaupère, mais l’avantage, c’est qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer ! »
Adeline Chevalier Franck Jourdain
Elsa Dronneau
« J’ai toujours voulu travailler dans l’eau, l’environnement » confie Elsa Dronneau qui aime aussi se confronter au terrain, quitte à subir les caprices de la météo. Mais en ce qui la concerne, l’hiver se passera plutôt au chaud, dans les bureaux. « Pour des mesures optimums, les visites des stations ne se font qu’entre mars et novembre », précise-t-elle. Pour autant, l’activité ne manquera pas : « Nous profitons de cette période plus calme pour instruire les demandes de subvention, faire le suivi des projets, ou encore nettoyer ou réviser le matériel ».
Travailler dehors, pour Sébastien Beaupère, c’était une évidence. Issu d’une famille d’agriculteurs du pays de Caux, il bêchait déjà à 6 ans dans le jardin de ses grands-parents et a toujours aimé être au grand air. Aujourd’hui, il encadre une équipe de trois jardiniers au parc de Clères. « Cela fait 35 ans que je travaille ici ! », lance-t-il avec fierté. Il se souvient des hivers froids, du lac gelé jusqu’à la vase, des automnes humides et venteux qui se succèdent : « Il n’y a que l’orage qui nous empêche de sortir ». Après la clôture de la saison, quand le parc entre en sommeil, dans les allées désertées par les promeneurs, les jardiniers s’activent pour couvrir les plantes gélives, remettre en état les massifs, combler les trous creusés par les animaux, tailler les branches et tronçonner les arbres malades. Cette année, beaucoup de frênes sont atteints de la chalarose, et le chef jardinier a prévu de bêcher les terrasses du château pour enlever les liserons coriaces. Un travail physique, qui ne laisse pas le temps de se refroidir : « il faut avoir un bon mental, concède Sébastien Beaupère, mais l’avantage, c’est qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer ! »
24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Agent d’exploitation depuis un an sur le secteur d’Ourville-en-Caux qui couvre un réseau de 250 km de routes, Adeline Chevalier ne se plaint pas non plus. « J’ai travaillé au conditionnement dans l’industrie pharmaceutique. Je préfère être à l’extérieur, c’est plus varié. » Le mauvais temps, elle connaît, c’est même une des raisons qui fait aller sur le terrain : au moindre épisode neigeux, coup de vent ou forte pluie, il faut être réactif pour sécuriser rapidement la chaussée, évacuer la neige, l’eau ou les branches qui jonchent le sol. Chaque semaine, une équipe est d’astreinte, prête à intervenir 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. « Sinon, les journées commencent à 8 heures et on n’apprend que le matin même où on passera la journée », explique Adeline Chevalier. Sur les routes, il y a toujours quelque chose à faire : réparer les enrobés, nettoyer les fossés, ramasser les déchets ou gérer les urgences, un accident, un animal écrasé. Et il n’y a que deux saisons : « après le 15 novembre, on passe en mode hiver jusqu’au 15 mars ».Adeline Chevalier Franck Jourdain
Travailler sur l’eau
Au Département, on recense près de 200 métiers différents, parmi lesquels une vingtaine s’exercent en extérieur : jardinier, agent des routes, pontier, conducteur de travaux, marinier sur les bacs, ou mécanicien comme Franck Jourdain. Lui, travaille depuis le mois d’août au passage d’eau de Yainville, comme chef d’équipe au service des bacs, après 13 ans passés à Mayotte. « Quand la température descend, on peut avoir les doigts gourds, admet-il, même si on a tous les équipements qu’il faut. » Conscient d’exercer un métier « un peu à part », il en apprécie surtout les bons côtés : « être sur l’eau, au contact des paysages et d'une petite équipe qui s’entraide ». Avec un électricien, deux mécaniciens et un chaudronnier, il entretient ainsi la flotte des bacs et en toutes saisons, pour assurer en continu le service aux usagers. « Le gros du travail est préventif, mais on n’est pas à l’abri d’une avarie. La particularité des bacs, c’est que le moteur tourne en permanence : 500 heures de marche en moyenne dans le mois. Imaginez la même chose avec un moteur de voiture ! » poursuit Franck Jourdain. À l’atelier, chacun a sa compétence mais tout le monde doit être polyvalent pour être capable de dépanner lorsqu’il est d’astreinte. Se lever à 5 heures, pour que le matériel soit opérationnel à 6, fait partie du métier. « Au moins, il n’y a jamais de routine ! »Elsa Dronneau
Voyage dans une station d’épuration
Dernière rencontre enfin, sur les passerelles de la station d’épuration qui collecte les eaux usées de la commune de Barentin. Rattachée au Service d’assistance technique aux exploitants de station d’épuration (SATESE), Elsa Dronneau, équipée d’un casque et de chaussures de sécurité, nous y attend. Avec quatre autres collègues, cette technicienne a pour mission de contrôler le bon état des 287 stations d’épuration du territoire. « Une fois par an, dans chaque station, nous prélevons des échantillons que nous envoyons ensuite pour analyse au Laboratoire départemental », indique-t-elle. « Et notre travail ne s’arrête pas là : nous avons également tout un volet animation, pour accompagner les communes qui font des travaux sur leurs équipements existants ou pour sensibiliser les acteurs à la réduction des substances dangereuses dans les eaux usées. » À cinq mètres de hauteur, dans le bassin d’aération, une eau boueuse brasse des bataillons de bactéries invisibles, attelés à dégrader les polluants. Il en sortira une eau claire, prête à rejoindre le milieu naturel.« J’ai toujours voulu travailler dans l’eau, l’environnement » confie Elsa Dronneau qui aime aussi se confronter au terrain, quitte à subir les caprices de la météo. Mais en ce qui la concerne, l’hiver se passera plutôt au chaud, dans les bureaux. « Pour des mesures optimums, les visites des stations ne se font qu’entre mars et novembre », précise-t-elle. Pour autant, l’activité ne manquera pas : « Nous profitons de cette période plus calme pour instruire les demandes de subvention, faire le suivi des projets, ou encore nettoyer ou réviser le matériel ».