Actualités Pour vous +servir Aides aux collégiens
RECHERCHER


Préambule LISTING DES PARCOURS Citoyenneté Lutte contre les discriminations Education à la citoyenneté Education aux médias Devoir de mémoire Coopération et solidarité internationale Environnement Développement durable Sciences de la vie et de la terre Biodiversité Culture Architecture Arts du cirque - Magie Arts plastiques - Arts visuels Culture scientifique Danse Littérature Musique Patrimoine Théâtre Découverte des métiers Découverte des métiers Nautisme au collège Aviron Kayak Surf Voile Immersion linguistique Immersion linguistique Lieux de diffusion - Festivals Lieux de diffusion - Festivals Autres dispositifs Autres dispositifs Mode d'emploi

CREDV2

Légitime

Lutte contre les discriminations

3e
P'tit Ballon (La compagnie du)
900.00
2 h
©

Description

Alexandra LANGE, victime de violences conjugales durant des années, est à ce jour l’unique femme acquittée en France, du meurtre de son mari, alors qu’il tentait de l’étrangler, par la Cour d’Assises de Douai le 23 mars 2012.

En reconnaissant ici la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes des violences conjugales. En 2021, ce sont 113 femmes qui sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints. Le témoignage autobiographique d’Alexandra LANGE « Acquittée » est le récit glaçant de cette femme qui fait écho au parcours de tant d’autres. Dans cet écrit, la mécanique de l’emprise nous y est décrit avec une précision quasi chirurgicale et nous éclaire tant sur ce processus psychologique, que sur l’incapacité encore actuelle de notre société à prendre en charge ces femmes en danger vital. La question de la justice est ici posée et c’est pour cela que ces paroles sont essentielles, sa parole, celle de ses avocates et celle du procureur de la république.

« Ici, dans les cours d'assises, on connaît bien les auteurs des violences conjugales. De leurs victimes, on n'a le plus souvent qu'une image, celle d'un corps de femme sur une table d'autopsie. Aujourd'hui, dans cette affaire, nous sommes au pied du mur, nous allons devoir décider. Mon devoir est de rappeler que l'on n'a pas le droit de tuer […] On n'a pas le droit de tuer, mais on n'a pas le droit de violer non plus. D'emprisonner une femme et des enfants dans un caveau de souffrances et de douleur.
Je sais la question que vous vous posez. « Mais pourquoi Alexandra GUILLEMIN n'est-elle pas partie avec ses enfants sous le bras ? » Cette question est celle d'hommes et de femmes de l'extérieur, qui regardent une situation qu'ils ne comprennent pas et qui se disent : « Mais moi, je serais parti ! ». En êtes-vous si sûr ? Ce que vivent ces femmes, ce qu'a vécu Alexandra GUILLEMIN, c'est la terreur, l'angoisse, le pouvoir de quelqu'un qui vous coupe le souffle, vous enlève tout courage. C'est sortir faire les courses pendant cinq minutes parce que celui qui vous envoie a calculé exactement le temps qu'il vous faut pour aller lui acheter ses bouteilles de bière. Et c'est à cette femme-là que l'on voudrait demander pourquoi elle est restée ? C'est la guerre que vous avez vécue, Madame, la guerre dans votre corps, dans votre cœur ! Et vous, les jurés, vous ne pouvez pas la juger sans savoir les blessures béantes qu'elle a en elle. C'est cela être juge, c'est être capable de se mettre à la place des autres. […] Nous, la question que nous devons nous poser, c'est : « De quoi êtes-vous responsable, Alexandra GUILLEMIN ? » Quelle serait la crédibilité, la légitimité de l'avocat de la société qui viendrait vous demander la condamnation d'une accusée, s'il oubliait que la société n'a pas su la protéger ? Alors, je vais parler de légitime défense. Est-ce qu'au moment des faits, Alexandra Guillemin a pu penser qu'elle était en danger de mort ? Est-ce qu'en fonction de tout ce qu'elle a vécu, subi, elle a pu imaginer que ce soir-là, Marcelino allait la tuer ? Mais bien sûr que oui ! Cela fait des années que ça dure. Alexandra a toujours été seule. Aujourd'hui, je ne veux pas la laisser seule. C'est l'avocat de la société qui vous le dit : vous n'avez rien à faire dans une cour d'assises, Madame. Acquittez-la ! ».
Luc FREMIOT, avocat général / Extrait du réquisitoire final

Cette lecture spectacle à deux comédiens est accompagnée par un univers sonore créé par un réalisateur radiophonique. Ces plages sonores et voix off permettent d’accompagner ce récit à travers les différents lieux et moments de l’action. Autant de respirations pour permettre aux élèves d’entrer dans ce témoignage.

Déroulé du parcours
1- Discussion : temps de pédagogie avec la présentation de "Légitime", mise en situation avec des ateliers sur les stéréotypes H/F et du violentomètre
2- Sensibilisation : Lecture spectacle de Légitime
3- Responsabilisation : débat avec les élèves sur la réalité du moment, échange autour de fiches solutions, rappel du numéro d'appel d'urgence 3919

Nombre d'élèves : 60
Equipement(s) nécessaire(s) : une salle de clase, le CDI ou un auditorium en fonction du nombre d'élèves

Contact

P'tit Ballon (La compagnie du) / 06 13 43 57 89
cieduptitballon@hotmail.com - Facebook

Adresse :
31 rue Armand Carrel
76000  Rouen

Mise à jour : Il y a 6 mois