Les micropolluants dans les eaux usées

Publié le 23 juin 2022

Temps de lecture : 2min

Aujourd’hui, nos milieux aquatiques sont pollués par de nombreux déchets et des molécules chimiques. Parmi ces pollutions, certaines sont invisibles à l’œil nu, on les appelle « micropolluants » 

Qu’entend-on par micropolluant ?

Un micropolluant est une molécule chimique qui se trouve dans l’eau en quantité infime, de l’ordre du microgramme par litre, soit l’équivalent d’un morceau de sucre dans une piscine olympique. 

Même à très faible dose, ces molécules peuvent avoir des effets négatifs sur les organismes vivants et la biodiversité, en raison de leur toxicité, de leur persistance et de leur accumulation. 

D’où viennent-ils ?

L’industrie, l’agriculture, les transports, la construction, participent à la présence de ces substances dans l’eau. 

Nos usages domestiques, comme le ménage, le bricolage, les soins d’hygiène et médicamenteux en sont également la cause. 

Plastifiants, métaux, hydrocarbures, pesticides, résidus de médicament ou de produits cosmétiques…plus de 110 molécules sont recensées par la réglementation européenne.

Comment lutter contre cette pollution en tant que gestionnaire de système d’assainissement collectif ?

Les stations d’épuration n’ont pas été conçues pour traiter les substances micropolluantes : 50% des substances quantifiées en entrée de station d’épuration sont éliminées à plus de 70 % (Source : programme de recherche AMPERES http://projetamperes.cemagref.fr/illustrations/fiche-micropolluantsSTEP-Amperes.pdf) 

La réglementation nationale oblige les gestionnaires de systèmes d’assainissement collectif à réaliser des campagnes de recherche de ces substances dangereuses en entrée et en sortie des stations d’épuration dont la capacité nominale est supérieure à 10 000 EH. 

L’enjeu de ces campagnes est de déterminer les micropolluants présents significativement en entrée et/ou en sortie de la station d’épuration. 

Une fois ces micropolluants identifiés, le gestionnaire du système d’assainissement collectif a l’obligation de déclencher un diagnostic en amont de la station d’épuration, c’est à dire sur l’ensemble du réseau de collecte des eaux usées. 

Ce diagnostic a pour objectif de déterminer les sources potentielles de micropolluants et proposer des actions de prévention ou de réduction. Il comporte les grandes étapes suivantes :  

  • Réalisation d’une cartographie des différents types de réseau (unitaire/séparatif/mixte) et délimitation géographique (bassins versants de collecte, zones d’occupation des sols) 
 
  • Identification sur la cartographie des émissions potentielles de micropolluants et des contributeurs potentiels par zone, 
 
  • Propositions d’actions visant à réduire les émissions, associées à un calendrier de mise en œuvre et des indicateurs de réalisation. 
 
  • Identification des micropolluants pour lesquelles aucune action n’est réalisable (origine, coût démesuré) 

Un accompagnement à votre disposition

En partenariat avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie, le Bureau de Police de l’Eau, le Département de la Seine Maritime propose un accompagnement des collectivités pour faciliter l’émergence, la mise en œuvre et le suivi du diagnostic amont. 

Divers outils seront également à votre disposition prochainement : guide méthodologique, etc. 

Pour en savoir plus, contactez le SATESE (Service d’Assistance Technique à l’Exploitation des Stations d’Épuration) – 02.32.81.68.73 

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