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Agir en faveur des zones humides : le PPEAR lit mineur – lit majeur

Publié le 22 juillet 2022

Temps de lecture : 1mn30

En Seine-Maritime, les zones humides (milieux naturels remarquables riches en biodiversité) sont bien souvent étroitement liées aux cours d’eau. Leur recensement et l’évaluation de leur éventuelle dégradation sont nécessaires afin de pouvoir participer à leur préservation et leur remise en état en cas de besoin. Certains outils comme les PPEAR peuvent permettre d’y répondre.

Qu'est-ce qu'un PPEAR ?

Un Programme Pluriannuel d’Entretien et d’Aménagement de Rivière (PPEAR) est un outil de planification d’opérations à mettre en œuvre. Il vise à améliorer le fonctionnement et en cas de besoin la morphologie d’un cours d’eau afin de lui permettre de maintenir ou d’atteindre un bon état écologique. Il est généralement établi pour une durée de 5 ans. Il répond à une obligation réglementaire (Article L 215-15 du Code de l’Environnement).

Considérer le cours d'eau dans sa globalité

L’élaboration d’un PPEAR prépare la mise en place des différentes actions qui doivent bénéficier au milieu naturel et à sa biodiversité. Si le lit mineur (la partie « courante » de la rivière) a longtemps été privilégié, il est plus que nécessaire de considérer le cours d’eau dans son ensemble en intégrant notamment le lit majeur (la partie où la rivière est susceptible de déborder) où sont notamment localisées les zones humides. Autant que possible, sa prise en compte doit se faire en allant au-delà de l’aspect lié à la gestion des inondations. Cette approche plus globale permettra de définir des actions plus pérennes.

Il est préconisé dans un premier temps d’étudier le cours d’eau en s’intéressant aux éléments historiques (cartes de Cassini, d’Etat Major, anciennes photographies aériennes, etc.). En effet, les activités humaines ont parfois conduit à des modifications du tracé qui ont pu altérer la qualité du milieu ou être à l’origine des désordres actuels.

Si le lit mineur a longtemps été privilégié, il est plus que nécessaire de considérer le cours d’eau dans son ensemble en intégrant notamment le lit majeur.

Analyser le fonctionnement pour définir des priorités

Dans un second temps, il est conseillé de considérer le cours d’eau en tant que milieu dynamique s’ajustant en permanence. Il s’agira de caractériser son espace de fonctionnalité : c’est-à-dire les zones dans lesquelles il est susceptible de se déplacer en érodant les berges et en redéposant les sédiments.

Dans un troisième temps, il conviendra d’identifier les zones à enjeux pour la biodiversité (ZNIEFF, Natura 2000, zones humides, etc.) mais aussi pour la protection des biens et personnes (centre-bourgs, hameaux, etc.). Ces différentes étapes seront complétées par une phase de terrain au cours de laquelle sera réalisé un état des lieux et un diagnostic.

Ce travail préalable participe à l’identification de secteurs homogènes en fonction de la nature des enjeux considérés. D’une manière plus concrète, cela peut être : un centre-bourg à préserver, une mosaïque de zones humides à reconnecter, ou encore une opération de rétablissement de la continuité écologique veillant à ne pas déconnecter les milieux adjacents. Cette réflexion, prenant en compte toutes les dimensions du cours d’eau (lit mineur et lit majeur) ainsi que les différents enjeux, facilitera la hiérarchisation des zones d’intervention puis des actions à mettre en œuvre.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter :

le « Guide pour l’élaboration d’un PPEAR lit mineur – lit majeur » (2023 – Département 76)
le « Guide technique n°2 – Détermination de l’espace de liberté des cours d’eau » (1998 – Agence de l’Eau Rhone Méditerranée Corse).