Rencontre technique du 14 décembre 2020 – Evolution de la gestion des boues

Publié le 6 octobre 2022

Les boues d’épuration constituent le principal sous-produit du traitement des eaux usées domestiques. Elles sont issues des stations d’épuration de type boues activées (boues en excès) mais également des curages de lagunes et des filtres plantés de roseaux, bien qu’en moindre quantité. Les boues sont considérées comme un déchet et les producteurs en sont responsables jusqu’à leur élimination. Leur utilisation est encadrée par des prescriptions réglementaires basées sur le principe de précaution et de traçabilité.

Une évolution réglementaire contraignante

En 2020, en raison de la crise sanitaire, de nouvelles contraintes réglementaires ont fortement impacté la gestion des boues, auparavant maîtrisée et économiquement avantageuse et en particulier l’épandage agricole. Ce dernier est désormais uniquement autorisé pour les boues faisant l’objet d’un traitement préalable d’hygiénisation prouvé avec une surveillance rapprochée.

Dans ce contexte inédit, des solutions d’hygiénisation d’urgence ou de court terme (incinération, co-compostage, méthanisation et épandage après chaulage) plus coûteuses ont été retenues.

Un temps d'information et d'échanges nécessaire

Le 14 décembre, le Département organisait une rencontre pour partager des retours d’expérience et des solutions techniques sur ce thème, en collaboration avec la Mission Interdépartementale pour le Recyclage des Sous-Produits de l’Assainissement en Agriculture (MIRSPAA : https://www.mirspaa.fr/), la Police de l’Eau, l’Agence de l’Eau Seine Normandie et la Communauté de Communes Terroir de Caux.

L’objectif est d’inciter les collectivités à engager dès à présent des réflexions, en associant l’ensemble des acteurs, pour rechercher des solutions pérennes et favoriser la solidarité entre les territoires par une mutualisation de moyens et l’expérimentation de techniques innovantes.

Ce temps d’échanges a permis de présenter les évolutions réglementaires récentes et celles envisagées. Un premier bilan de la situation de la gestion des boues sur le territoire de la Seine-Maritime en 2020 a été également exposé ainsi que les principaux enseignements à en tirer. La deuxième partie de cette rencontre a été consacrée au témoignage d’une collectivité seinomarine qui a opté pour une mutualisation de ses moyens pour gérer ses boues et à la présentation de plusieurs retours d’expériences nationaux relatifs à l’expérimentation du chaulage des boues liquides.

Enfin, les partenaires techniques et financiers ont rappelé aux collectivités leurs différents niveaux d’accompagnement pour faire face aux contraintes actuelles.

Cette rencontre technique a réuni un peu plus de cinquante participants (Maîtres d’ouvrages, partenaires institutionnels, Exploitants mais aussi des structures Départementales limitrophes).

Elle a permis de mettre en exergue la nécessité de :

  • d’améliorer les connaissances de l’évolution de la gestion des boues et notamment sur les contraintes d’exploitation, les capacités d’accueil des filières, et les solutions possibles;
  • d’engager dès maintenant tout type de réflexions pour la recherche de solutions pérennes en renforçant la solidarité entre les territoires, d’autant plus avec l’arrêt programmé des aides de l’Agence de l’Eau fin 2021 :

                         – Etude d’aide à la décision

                         – Interrogation sur les projets en cours et à venir et prise en compte de la                                  problématique

                         – Adaptation des stations hygiénisantes existantes

                         – Expérimentation d’autres solutions techniques

Les différents échanges de cette demie journée ont démontré l’intérêt de renforcer ce travail collectif avec l’ensemble des acteurs. Une démarche collaborative d’autant plus nécessaire que des évolutions législatives encore plus restrictives pour la valorisation agricole sont à prévoir à très court terme, notamment en lien avec les loi AGEC et EGALIM (projet de décret socle commun).

Il a été rappelé l’importance d’alerter les représentants d’élus locaux et les associations sur les difficultés engendrées par l’application de ce décret (technique, exploitation) et les répercussions inéluctables sur le prix de l’eau.

Ces évolutions amènent également à renforcer la réduction des pollutions à la source et l’optimisation de la collecte des eaux usées.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter : 

  • le programme de cette rencontre technique
  • les diaporamas des différents intervenants

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