Bien choisir sa Pompe à Chaleur (PAC)

Publié le 4 septembre 2023

Les PAC peuvent contribuer efficacement à la décarbonation du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et de la climatisation. Toutefois, elles doivent être adaptées aux usages (tertiaire, résidentiel individuel ou collectif, neuf ou rénovation), et s’inscrire dans une démarche de gestion globale de la consommation énergétique du bâti.

Pompes à chaleur eau/eau ou air/eau ?

Les PAC fonctionnent toutes selon un même principe : capter des calories dans un premier fluide, et échanger la chaleur avec un second. Les technologies mises en place diffèrent selon les fluides choisis (air ou eau), et offrent des perspectives relativement différentes.

Les PAC air/eau fonctionnent en prélevant la chaleur de l’air extérieur. Cela en fait une technologie relativement simple, mais dont l’efficacité est assez faible lorsque les températures chutent.

Les PAC eau/eau sont couplées avec de la géothermie (calories captées dans le sol voire la nappe souterraine). Cela en fait une technologie efficace mais relativement cher.

Le tableau ci-dessous représente globalement les avantages et inconvénients des technologies air/eau et eau/eau (non exhaustif).

PAC air/eau eau/eau
Avantages

– Solution courante et relativement économique

– Solution éventuellement réversible (production de froid en été)

– Meilleurs rendements et conditions plus stables de fonctionnement

– Bonne longévité (50 ans environ)

– Solution éventuellement réversible (production de froid en été) sans îlot de chaleur

Inconvénients

– Intégration visuelle

– Niveau sonore non négligeable

– Rendement dépendant directement de la température de l’air extérieur (faible rendement lorsque la température est basse)

– Participe à l’effet d’îlot de chaleur urbain si production de froid avec la PAC

-Longévité souvent inférieure à 20 ans

– Solution plus couteuse car plus complexe à installer (étude de sol et installation de sondes géothermiques)

Bien préparer son projet

Les performances d’une PAC permettent de réduire sa consommation d’énergie. Le Coefficient de Performance (COP) est en moyenne de 3 pour une PAC air/eau et de 5 pour une PAC eau/eau : ainsi pour 1kWh d’électricité consommé, on récupère entre 3 et 5 kWh de chaleur.
Par ailleurs, si l’électricité consommée est d’origine renouvelable ou décarbonnée, la PAC peut permettre de réduire l’usage d’énergie fossile (remplacement de chaudière gaz ou fuel).

Toutefois, il est important de porter quelques points d’attention afin de bien les choisir et maximiser leurs bénéfices.

  • Privilégier une source de chaleur ou de froid avec une température constante

Une pompe à chaleur air/eau voit son rendement fortement détérioré lorsque la température extérieure chute. Pour garantir la performance d’une pompe à chaleur, il convient de privilégier une source dont la température est relativement constante (sol, eau souterraine, …).

  • Identifier précisément la performance de votre PAC

Le Coefficient de Performance (COP) n’offre qu’un ordre d’idée théorique de la performance, pour une technologie donnée. Le Facteur de performance saisonnier (FPS ou SCOP) est un indicateur plus proche des performances réelles, et se retrouve sur les produits via un système de gradation allant de A+++ à G.

  • Adopter des fluides frigorigènes à faible PRG (Pouvoir Réchauffant Global)
  • Réaliser des études de faisabilité

Afin d’éviter de mauvais dimensionnements ou des surcoûts de maintenance, il ne faut pas hésiter à réaliser des études de faisabilité, ainsi que diagnostiquer l’installation électrique pour éviter tout problème lors d’appel de puissance.

Pour les PAC aérothermiques, les problèmes de nuisances sonores sont à anticiper.

  • Etre exigeant sur la performance

Veillez à ce que l’installation et la maintenance de la PAC soient effectuées par un technicien certifié RGE. Il est préférable par ailleurs de passer un marché et/ou contrat d’exploitation spécifique et d’y introduire des engagements quant à la performance de la technologie, avec des pénalités en cas de défaut de maintenance.

  • Solliciter les aides financières disponibles

Des aides financières sont disponibles, que ce soit par Le Fonds Chaleur (ADEME) notamment pour les PACs géothermiques ou à récupération de chaleur fatale, ou via les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) mobilisables pour les PAC air/eau et eau/eau dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, ou encore par le dispositif MaPrimeRénov’ pour les ménages et selon leurs revenus.

D'abord isoler son logement !

Une chaudière gaz/fioul fonctionne à un régime de température de 60/70°C, lorsqu’une PAC a un régime idéal de 30/35°C.

L’installation d’une PAC demande donc, soit de changer ses radiateurs (au profit de planchers chauffants, radiateurs grandes surfaces, …), soit d’isoler son logement (une rénovation thermique complète et efficace permet de diminuer la température des radiateurs et rend ainsi le système de PAC plus performant).

Par ailleurs, changer sa chaudière avant d’isoler le logement conduira après travaux à un surdimensionnement de l’appareil et donc à des surcoûts.

Pour plus d’informations :

CeDDE 76 (Cellule Développement Durable et Energie de la Seine-Maritime)

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