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Créer une mare accueillante pour la biodiversité

Publié le 2 novembre 2022

Temps de lecture : 2mn

Véritable lieu de quiétude, une mare (même de petite taille) constitue un refuge pour de nombreuses espèces telles que les amphibiens (grenouilles, crapauds tritons), les odonates (libellules et demoiselles), les insectes aquatiques mais aussi une flore spécifique (iris des marais, salicaire…).

Cependant, un projet de mare ne s’improvise pas et la création d’une mare nécessite quelques démarches préalables, en fonction de sa taille et de l’environnement dans lequel elle sera créée.

Les autorisations nécessaires

Avant de vous lancer, il est impératif de vérifier la compatibilité de votre projet avec le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vous rapprochant de votre commune.

Toute création de mare de plus de 1 000 m² est soumise à déclaration.

Si la surface est supérieure à 1 000 m² et la profondeur supérieure à 2 m, un dossier de demande d’autorisation complémentaire sera nécessaire. Il sera soumis par la mairie à l’avis du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques), instance spécifique des services de l’Etat.

Si vous êtes situés en zone humide, l’implantation d’un plan d’eau de plus de 1 000 m² est restreinte par l’arrêté de prescriptions générales applicable (voir article 4 consultable sur https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043936142).

De même, un prélèvement d’eau (soit dans la nappe phréatique, soit dans un cours d’eau, plan d’eau ou canal, pour remplir la mare ou l’alimenter régulièrement en eau) est fortement déconseillé et est soumis à déclaration ou autorisation auprès des services de police de l’eau (DDTM). Dans la majorité des cas, la mare se remplit toute seule grâce aux précipitations.

À noter, qu’une mare est une étendue d’eau de taille variable n’excédant pas 5 000 m², au-delà on parle d’étang.

Les étapes essentielles à la réussite de votre projet

1 – Choisissez un emplacement adéquat

Pensez que l’ensoleillement favorise une plus grande richesse biologique, choisissez donc un endroit bien dégagé.

Évitez d’implanter votre mare sous un arbre, car les feuilles mortes tombant dans la mare se dégradent très lentement.

Pensez également à respecter les distances minimales imposées par le règlement sanitaire départemental (> 50 m d’une habitation, > 35 m d’un cours d’eau…).

2 – Assurez-vous de l’étanchéité du sol

En sondant le sol avec une bèche ou une tarière, assurez-vous de la présence naturelle d’argiles (en dernier recours, une bâche peut être installée). Veillez également à ce que la mare soit bien alimentée en eau, en la connectant par exemple aux descentes de toitures.

3 – Façonnez un milieu accueillant

Pour favoriser une plus grande diversité de la flore et de la faune, profilez des contours sinueux. Préférez les pentes douces (10 à 30°) notamment sur la berge nord pour bénéficier d’une exposition ensoleillée. Enfin, diversifiez les profondeurs avec une zone d’eau d’au moins 80 cm, évitant ainsi l’assèchement complet de la mare en été.

Pour avoir une mare bien végétalisée et riche en biodiversité, il est important de ne pas la réaliser trop profonde (pas plus de 2 mètres) afin que toutes les couches d’eau soient sous l’action du rayonnement solaire et que les plantes puissent s’enraciner sur tout le fond.

La biodiversité s’installe d’elle-même progressivement dans une mare.

La biodiversité investit d’elle-même progressivement votre mare. L’introduction d’animaux (canards, poissons, espèces exotiques) est à proscrire car cela crée des déséquilibres écologiques importants dans ces milieux aquatiques.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter :