De l’énergie décarbonée ?

Publié le 24 juillet 2024

Les limites des énergies fossiles

Les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) sont issues de la décomposition dans les sols sur plusieurs centaines de millions d’années d’organismes vivants. De par ces délais de formation, il est considéré que leur stock est limité (il resterait environ 20 ans de pétrole conventionnel, 50 à 85 ans de gaz naturel, plus de 180 ans pour le charbon) pour une consommation constante telle que celle de 2008).

Aussi, l’usage intense de ces combustibles dans les activités humaines depuis le XXème siècle entraîne une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et du carbone dissous dans les océans. C’est la cause du dérèglement climatique et de l’acidification des océans, dont les conséquences seront désastreuses pour l’humanité à moyen-long termes: sécheresses, inondations, incendies, effondrement du vivant, migrations, famines, conflits, maladies, …

Ces combustibles fournissent environ 80% de l’énergie mondiale aujourd’hui. Il est cependant urgent d’effectuer une transition vers des énergies renouvelables (stock “infini”) et bas-carbones (participent pas ou peu au dérèglement climatique).

Il s’agit bien de penser notre urbanisme, nos infrastructures collectives pour donner accès aux alternatives à tous.

 

Céline Guivarch, économiste et membre du haut conseil pour le climat, et coordinatrice du dernier volet du 6ème rapport du GIEC

Les énergies renouvelables et bas-carbone

Une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient de sources naturelles renouvelées en permanence. Toutes les énergies renouvelables de la planète sont intimement liées au soleil, à la Terre elle-même, ou à son satellite naturel, et se déclinent sous différentes formes: solaire (rayonnement directe), hydraulique (renouvellement du cycle de l’eau), biomasse (photosynthèse), géothermie (chaleur cumulée en sous-sol), éolien (mouvements des couches d’air), maritime (mouvement des marées).

De par leur nature (pas de combustion), ces énergies renouvelables sont relativement décarbonées par rapport aux énergies fossiles. Leur principal poste d’émission de gaz à effet de serre est généralement lié à la fabrication des éléments techniques (extraction des matériaux, …).

D’autres énergies bas-carbone, mais non renouvelables existent également. C’est notamment le cas de l’énergie nucléaire dont le bilan carbone est relativement faible. Celles-ci peuvent aussi consister à récupérer de l’énergie “perdue”: récupération de chaleur fatale des entreprises ou des eaux usées.

A noter que certaines énergies sont dites fatales (=non pilotable): l’éolien dépend du vent, le solaire de l’ensoleillement, … Pour répondre à la demande, ces énergies doivent être suffisamment diffuses sur un territoire ou couplées avec des énergies pilotables (hydraulique, géothermie, bois-biomasse, fossiles).

Aucune énergie n’est parfaite ! Chacune a ses avantages et inconvénients (pilotable ou non, risques et impacts environnementaux et humains divers et variés, …). Un mix énergétique couplant énergies renouvelables et bas-carbone est ainsi préconisé dans les scénarios de neutralité à moyen-long termes.

Pour plus d’informations :

CeDDE 76 (Cellule Développement Durable et Energie de la Seine-Maritime)

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