Eco-pâturage : combien d’animaux puis-je mettre sur ma parcelle ?

Publié le 11 septembre 2023

Temps de lecture : 2min

Le nombre d’animaux doit être adapté à la surface de la parcelle. Il contribue à la réussite d’un projet d’éco-pâturage et participe à faciliter l’expression de la biodiversité de la végétation présente. Pour cela, il est important de définir le « chargement » adapté à l’espace géré.

Comment calculer le chargement ?

Le chargement d’une parcelle correspond au nombre d’animaux que l’on va placer sur un terrain de surface donnée pour un temps défini. Il s’exprime en Unité Gros Bétails par hectare et par an (UGB / ha / an).

Formule théorique pour calculer le nombre d'animaux à mettre pour pâturer une surface donnée
Formule théorique pour calculer le chargement

Une formule théorique permet d’obtenir le nombre d’animaux nécessaire, il s’agit d’un ordre de grandeur à adapter selon les résultats obtenus sur le terrain après l’entrée des animaux sur la parcelle.

Par exemple, si la végétation est trop rase, on veillera à diminuer le nombre d’animaux et à contrario si les zones embroussaillées gagnent du terrain alors que l’on souhaite les réduire, des animaux supplémentaires seront à ajouter sur la parcelle. 

D’après les retours d’expériences, certaines valeurs repères de chargement sont en général appliquées : par exemple, pour pâturer des milieux à forts enjeux écologiques (zones humides, coteaux calcaires…), on appliquera plutôt une valeur comprise entre 0.25 à 1 UGB/ha/an.

En revanche, si l’on souhaite contrer l’embroussaillement d’une parcelle, on appliquera un chargement plus fort, de l’ordre de 1.5 UGB/ha/an. 

Une réflexion au cas par cas pour une adéquation entre le troupeau et le milieu

Le choix du type d’animal est important pour préserver le milieu notamment du sur-piétinement, de la dégradation du sol, d’une végétation trop rase et de la présence importante de zones de refus (zones non pâturées et délaissées par les animaux constituée d’orties, chardons…).

Prairie avec zones non pâturées
Refus au sein d'une pâture

Ce choix va également permettre d’atteindre les objectifs de gestion fixés (simple entretien pour maintenir un espace herbacé ou restauration d’un espace embroussaillé) tout en respectant le bien-être des animaux (répondre à leurs besoins alimentaires, leur tolérance à l’humidité…). A titre d’exemple, les bovins et les équins ont besoin de grands espaces supérieurs à 1 ha.

Pour un pâturage efficace avec un chargement adapté, il est important de prendre en compte le type d’animal, la race mais aussi les caractéristiques physiques de chaque individu du troupeau (âge, gabarit, sexe, en gestation…). En effet, selon le gabarit de l’animal et son état physiologique, la valeur UGB sera différente.

La pression de pâturage est à adapter au cas par cas grâce à vos observations.

Vaches pâturant une zone humide avec des arbrisseaux
Pâturage de landes humides

Il faudra également prendre en compte le type de végétation présent sur la parcelle car tous les animaux ne sont pas friands de la même chose. Par exemple, en présence de végétation épineuse, mieux vaut privilégier les caprins ; les ovins, eux, seront plus adaptés pour une végétation herbacée basse.

La nature du milieu, notamment s’il est humide ou non, permettra également d’orienter le choix. En effet, de nombreuses races ne supportent pas l’humidité.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter :

Pour plus d’informations :

CATEnR 76
(Cellule d'animation technique pour les espaces naturels et les rivières de la Seine-Maritime)

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