Réaliser l’inventaire des zones humides de son territoire

Publié le 15 janvier 2024

Temps de lecture : 2mn

Un inventaire de zones humides est avant tout un outil de connaissance du territoire. Il permet de faire un état des lieux d’un territoire pour identifier les enjeux liés à l’eau, à la biodiversité et aux paysages, aux activités socio-économiques ainsi que de définir des objectifs de moyens et de résultats.

Qu’est-ce qu’un inventaire ?

Un inventaire est composé de données qualitatives et quantitatives qui peuvent être géo-référencées, dans ce cas nous parlons d’informations géographiques. Pour réaliser un inventaire, il faut mobiliser des compétences variées (écologie, cartographie, communication…).

Il existe trois grandes étapes lors d’un inventaire :
  •  la collecte et la production de données
  •  la bancarisation et l’analyse des données
  •  la communication et la valorisation.

Un grand nombre de données existent d’ores et déjà (données hydrologiques, chimiques et écologiques, voir lien bas de l’article). Leur prise en compte facilite la localisation des enjeux sur le territoire et est indispensable pour compléter les enjeux identifiés en concertation.

Prélocaliser les zones humides puis vérifier sur site

Il existe plusieurs méthodes de pré-localisation des zones humides à partir d’images satellites ou d’ortho photos (analyse cartographique, photo-interprétation de la végétation, etc.). Lors de cette approche, il existe un risque d’erreur d’interprétation : certaines zones peuvent être pré-identifiées à tort comme humides et d’autres peuvent ne pas avoir été recensées. Il est donc nécessaire d’aller vérifier sur site pour s’assurer de leur délimitation (article à venir).
Photo d'une roselière
Roselière
Crédit photo Marceau BELLENGER

Caractériser les zones humides

Lorsque la zone humide a été correctement délimitée, il est nécessaire de procéder des prospections de terrain qui apportent des informations complémentaires : c’est ce qu’on appelle la caractérisation des zones humides.

L’objectif de la caractérisation est d’effectuer une évaluation fonctionnelle, c’est-à-dire comprendre les fonctions hydrologiques, biogéochimiques et biologiques. Il s’agit, par exemple, d’identifier les entrées et les sorties d’eau d’une zone humide qui sont nécessaires pour projeter des mesures de restauration efficaces.

Paysage bocager
Vallée de la Scie
Crédit photo Marie JOUBERT

La caractérisation permet également d’identifier et de quantifier les usages et le niveau de menace en vue de fixer des priorités d’action sur le territoire (zones humides dites « prioritaires »). Elle participera à la définition des orientations de gestion. Toutefois, il convient de rappeler que l’identification des enjeux liés à la gestion des zones humides est un travail à mener avec les acteurs du territoire.

 

L’identification des enjeux liés à la gestion des zones humides est un travail à mener avec les acteurs du territoire.

Le cas des grands territoires

Pour les grands territoires (de plus de cinquante communes), il est conseillé dans un premier temps d’appliquer cette démarche sur des secteurs à enjeux (densité des zones humides, pression, état, etc.) avant de l’élargir à l’ensemble du territoire. Cette étape permet ainsi de programmer l’effort de prospection sur le terrain.

Un inventaire de zones humides peut tendre vers l’exhaustivité mais ne le sera en aucun cas car il traite de milieux naturels en constante évolution. Il apporte une information aux différents acteurs d’un territoire mais ne conditionne pas l’exercice de la police de l’eau qui s’applique également en dehors des espaces identifiés dans un inventaire.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter :

Pour plus d’informations :

CATEnR 76
(Cellule d'animation technique pour les espaces naturels et les rivières de la Seine-Maritime)

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