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Rencontre technique du 6 juin 2024 – Les écrevisses de Normandie

Publié le 10 juin 2024

Temps de lecture : 2mn

Le 6 juin 2024, la CATEnR 76 co-organisait avec le CPIE des collines normandes et la CATER Calvados Orne Manche une rencontre technique sur les écrevisses de Normandie. 26 chargés de mission et techniciens des structures rivières de la Seine-Maritime ainsi que des agents de la DDTM et de la FDPPMA 76 y ont participé. Cette journée a été l’occasion de rappeler la réglementation en matière d’espèces protégées, de présenter la démarche d’atlas des écrevisses menée à l’échelle de la région, de présenter le protocole du réseau de suivi écrevisses de Normandie et de proposer un atelier d’identification.

La réglementation sur les espèces protégées

Après avoir rappelé le contexte réglementaire lié aux espèces protégées, la DREAL Normandie a notamment fait un focus particulier sur les écrevisses autochtones telle que l’écrevisse à pieds blancs. Autrefois abondante, cette espèce intégratrice et patrimoniale est aujourd’hui vulnérable et est sur la liste rouge des crustacés d’eau douce de l’IUCN car en fort déclin sur de nombreux bassins-versants. L’une des principales causes de déclin est une forme de peste à laquelle les espèces exotiques envahissantes d’écrevisses sont insensibles. Ces dernières facilitent la propagation de cette maladie qui décime les espèces locales.

La DREAL a également mis en lumière les dégradations et pressions qui ont participé et participent encore à la disparition progressive des écrevisses à pieds blancs et a sensibilisé les participants à la nécessité de protéger les habitats pour le bénéfice de cette espèce.

Présentation de l'étude sur les écrevisses de Normandie

La matinée s’est poursuivie avec l’intervention du CPIE des collines normandes qui porte, avec la CATER Calvados Orne Manche, le programme régional sur les écrevisses. Celui-ci doit permettre d’identifier et localiser les différentes espèces et d’établir un atlas des écrevisses à l’échelle de la Normandie. Cet atlas pourra notamment servir à initier des actions spécifiques à la restauration des milieux indispensables à la préservation de l’écrevisse à pieds blancs.

Autrefois abondante, l’écrevisse à pieds blancs est aujourd’hui vulnérable et sur la liste rouge des crustacés d’eau douce de l’IUCN car en fort déclin sur de nombreux bassins-versants.

Le protocole du réseau écrevisses de Normandie

L’OFB a clos cette première demi-journée avec la présentation du protocole de suivi des écrevisses de Normandie. Les différentes méthodes pour comptabiliser les spécimens ont été énumérées en indiquant leurs forces et leurs faiblesses. L’accent a été mis sur les bonnes pratiques à suivre pour préserver les écrevisses. L’OFB a notamment insisté sur la mise en œuvre d’une désinfection des matériels et équipements. Enfin, la dynamique de répartition des écrevisses en Normandie a été évoquée. L’OFB a insisté sur l’intérêt de lui faire remonter les données liées aux inventaires réalisés. Cela participera à identifier les zones à préserver prioritairement.

Atelier d'entraînement à l'identification

Après une matinée riche en interventions pédagogiques et en échanges, la journée s’est poursuivie sur le terrain. Ce fut l’occasion pour les participants de mettre en pratique avec l’animation de l’OFB et du CPIE des collines normandes. Un premier focus a été fait sur les moyens à mettre en oeuvre pour la désinfection.

Dans un second temps, les participants ont pu s’entraîner à l’identification des spécimens d’écrevisses prélevés dans le milieu. Malheureusement, les espèces exotiques envahissantes y étaient très majoritairement représentées.

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