Guide du CRED76
Huit minutes-lumière
Dans Huit minutes-lumière, nous souhaitons faire du plateau une surface de réparation. Une réparation collective qui invite les jeunes spectateurs à suivre Alexandre, Charlotte et Nadia, trois adolescents de 17 ans, et le chemin de résilience que deux d'entre eux devront traverser suite à la disparition précoce de leur amie.
Nous avons commencé à écrire cette histoire alors que nous avions nous-même 17 ans. Nous souhaitons aujourd’hui qu’elle puisse tendre un miroir à de jeunes adolescents. Qu’ils prennent conscience en même temps que les personnages de ces mots tus, de ces gestes empêchés, de ces élans retenus, de ce que deviennent les regrets lorsque le temps s’emballe et nous échappe.
Cette période de l’adolescence est une période où la parole peut se fermer. Une période de transition parfois pénible où nous sommes pétris de doutes, où chaque choix semble décisif et durant laquelle il peut être difficile de dire « je ».
Dans cette pièce, les personnages se confrontent à ces instants de trouble. Leur difficulté à s’avouer leur désir, à tempérer leur colère, à accepter leur tristesse se frotte à leur insouciance, leur passion, leur envie de rêver grand et de vivre plus.
Avec Huit minutes-lumière, nous souhaitons aussi questionner, en tant que jeunes, notre rapport au deuil et à la réparation. Comment ces accidents perturbent nos liens à l’autre, à nous-même, au monde et au temps, lorsqu’ils nous forcent à grandir plus vite que ce que l’on souhaitait. Nous aimerions interroger les élèves sur la façon dont ils peuvent s’emparer de ces chocs pour en faire une force.
Pour Alexandre et Charlotte, la mort brutale et imprévisible de leur amie les incite à vivre plus intensément le présent, à ne pas retarder leur parole et à créer ensemble une pièce de théâtre pour figer leurs souvenirs. Mais les chemins de résilience sont multiples et nous aimerions que chacun entende que tous sont bons à prendre, peu importe le temps qu’il faut pour les parcourir.
Durant toute la première partie de la pièce, les mots d’Alexandre, Charlotte et Nadia se mêlent à ceux d’Antoine, Catherine et Louis, personnages de "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, la pièce qu’ils ont décidé de monter. Ce choix n’est pas anodin. La langue de Lagarce laisse entendre l’impuissance de la parole. Elle met en lumière l’incapacité des mots à traduire certaines émotions et la façon dont on peut aussi en user pour détourner ce que l’on veut vraiment dire. Ainsi, les maladresses du langage viennent éclairer les silences.
Cette pièce que les personnages répètent et reflètent leur propre difficulté à s’avouer leurs sentiments et leur mal-être. Mais, ils ne s’en rendront compte que plus tard, lorsque la disparition de Nadia les mettra face ce qu’ils n’ont pas su dire, faire et entendre à temps. La narration des personnages, directement adressée au public, interrompt le passé pour révéler ces instants. La parole présente panse ainsi les regrets. Elle comble aussi les vides que Nadia a laissés derrière elle.
En nous racontant leur histoire, Alexandre et Charlotte dévoile une ligne de fuite, parallèle à leur vie, qui n’est bâtie que de « si ». Et s’ils avaient su prévoir cet accident ? Et s’ils avaient décelé les signes qui l’annonçaient? Rejouer leurs souvenirs leur donne la possibilité de voyager dans le Temps et de poser ces questions sans réponses. Rien ni personne ne peut dire ce qu’ils seraient devenus si Nadia n’était pas morte cette nuit-là. C’est cette rupture qui a fait ce qu’ils sont aujourd’hui et qui leur a permis d’écrire cette histoire, celle de Huit minutes-lumière, avec l’espoir qu’elle questionne, console et inspire ceux et celles qui l’écoutent.
DÉROULEMENT
Dans un premier temps, nous présentons à la classe la pièce Huit minutes-lumière.
Un temps d'échange sera alors proposé avec les élèves pour partager leurs ressentis et leurs questionnements autour de l'histoire et, de manière plus générale, autour du jeu, de l'écriture et de l'acte de représentation.
Dans un second temps, deux des artistes proposeront aux élèves un atelier d’écriture autour des lettres jamais écrites (chaque comédien ou comédienne aura en charge 15 élèves sur 30).
L’objectif de cet atelier est de les accompagner dans l’écriture d’une lettre qu’ils n’ont jamais osé écrire, qu’ils puissent mettre en forme ces mots tus comme les personnages de la pièce ont pu le faire à travers leur histoire. Cette lettre peut être adressée à une personne vivante ou non, à un personnage fictionnel, mais aussi à un objet évoquant un souvenir, à quelque chose d’immatériel, à son soi du passé, à celui ou celle qu’on sera... Elle peut être anonyme. L’élève pourra partir de ses souvenirs personnels ou se réinventer si cela est plus confortable pour lui. Suite à cet atelier d’écriture, nous rassemblerons les lettres et diviserons les élèves en petits groupes de trois. Chaque groupe piochera une lettre au hasard à partir de laquelle il devra créer une courte forme théâtrale. Ils auront pour défi de s’emparer de ces mots jamais dits et les mettre en voix et en jeu pour donner chair et corps au silence.
Dans un dernier temps, nous proposerons aux élèves qu'ils restituent ces lettres métamorphosées en moments de théâtre devant le reste de la classe.
INTERVENTION (durée totale 3 heures 30)
Présentation de la pièce Huit minutes-lumière : 1 heure
Temps d'échange avec les élèves : 30 minutes
Atelier d'écriture et création d'une courte forme théâtrale à partir des écrits : 1 heure 15
Restitution devant la classe : 45 minutes
Le premier temps de présentation de la pièce et les ateliers peuvent se faire le même jour ou durant deux jours séparés.
INTERVENANTS
Alice CHILLET, Nathan MARE et Louise NAPPEZ.
Deux d'entre eux seront présents en alternance pour encadrer le temps d'atelier.
cieavantlorage@gmail.com - Facebook
Adresse :
1243 route de Lyons
76160 Saint-Léger-du-Bourg-Denis
Mise à jour : Il y a 6 mois
Théâtre
4e 3e
Avant l'orage (Compagnie)
4e 3e
Avant l'orage (Compagnie)
NOUVEAU
950.00
3.30 h
©
Description
OBJECTIFSDans Huit minutes-lumière, nous souhaitons faire du plateau une surface de réparation. Une réparation collective qui invite les jeunes spectateurs à suivre Alexandre, Charlotte et Nadia, trois adolescents de 17 ans, et le chemin de résilience que deux d'entre eux devront traverser suite à la disparition précoce de leur amie.
Nous avons commencé à écrire cette histoire alors que nous avions nous-même 17 ans. Nous souhaitons aujourd’hui qu’elle puisse tendre un miroir à de jeunes adolescents. Qu’ils prennent conscience en même temps que les personnages de ces mots tus, de ces gestes empêchés, de ces élans retenus, de ce que deviennent les regrets lorsque le temps s’emballe et nous échappe.
Cette période de l’adolescence est une période où la parole peut se fermer. Une période de transition parfois pénible où nous sommes pétris de doutes, où chaque choix semble décisif et durant laquelle il peut être difficile de dire « je ».
Dans cette pièce, les personnages se confrontent à ces instants de trouble. Leur difficulté à s’avouer leur désir, à tempérer leur colère, à accepter leur tristesse se frotte à leur insouciance, leur passion, leur envie de rêver grand et de vivre plus.
Avec Huit minutes-lumière, nous souhaitons aussi questionner, en tant que jeunes, notre rapport au deuil et à la réparation. Comment ces accidents perturbent nos liens à l’autre, à nous-même, au monde et au temps, lorsqu’ils nous forcent à grandir plus vite que ce que l’on souhaitait. Nous aimerions interroger les élèves sur la façon dont ils peuvent s’emparer de ces chocs pour en faire une force.
Pour Alexandre et Charlotte, la mort brutale et imprévisible de leur amie les incite à vivre plus intensément le présent, à ne pas retarder leur parole et à créer ensemble une pièce de théâtre pour figer leurs souvenirs. Mais les chemins de résilience sont multiples et nous aimerions que chacun entende que tous sont bons à prendre, peu importe le temps qu’il faut pour les parcourir.
Durant toute la première partie de la pièce, les mots d’Alexandre, Charlotte et Nadia se mêlent à ceux d’Antoine, Catherine et Louis, personnages de "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, la pièce qu’ils ont décidé de monter. Ce choix n’est pas anodin. La langue de Lagarce laisse entendre l’impuissance de la parole. Elle met en lumière l’incapacité des mots à traduire certaines émotions et la façon dont on peut aussi en user pour détourner ce que l’on veut vraiment dire. Ainsi, les maladresses du langage viennent éclairer les silences.
Cette pièce que les personnages répètent et reflètent leur propre difficulté à s’avouer leurs sentiments et leur mal-être. Mais, ils ne s’en rendront compte que plus tard, lorsque la disparition de Nadia les mettra face ce qu’ils n’ont pas su dire, faire et entendre à temps. La narration des personnages, directement adressée au public, interrompt le passé pour révéler ces instants. La parole présente panse ainsi les regrets. Elle comble aussi les vides que Nadia a laissés derrière elle.
En nous racontant leur histoire, Alexandre et Charlotte dévoile une ligne de fuite, parallèle à leur vie, qui n’est bâtie que de « si ». Et s’ils avaient su prévoir cet accident ? Et s’ils avaient décelé les signes qui l’annonçaient? Rejouer leurs souvenirs leur donne la possibilité de voyager dans le Temps et de poser ces questions sans réponses. Rien ni personne ne peut dire ce qu’ils seraient devenus si Nadia n’était pas morte cette nuit-là. C’est cette rupture qui a fait ce qu’ils sont aujourd’hui et qui leur a permis d’écrire cette histoire, celle de Huit minutes-lumière, avec l’espoir qu’elle questionne, console et inspire ceux et celles qui l’écoutent.
DÉROULEMENT
Dans un premier temps, nous présentons à la classe la pièce Huit minutes-lumière.
Un temps d'échange sera alors proposé avec les élèves pour partager leurs ressentis et leurs questionnements autour de l'histoire et, de manière plus générale, autour du jeu, de l'écriture et de l'acte de représentation.
Dans un second temps, deux des artistes proposeront aux élèves un atelier d’écriture autour des lettres jamais écrites (chaque comédien ou comédienne aura en charge 15 élèves sur 30).
L’objectif de cet atelier est de les accompagner dans l’écriture d’une lettre qu’ils n’ont jamais osé écrire, qu’ils puissent mettre en forme ces mots tus comme les personnages de la pièce ont pu le faire à travers leur histoire. Cette lettre peut être adressée à une personne vivante ou non, à un personnage fictionnel, mais aussi à un objet évoquant un souvenir, à quelque chose d’immatériel, à son soi du passé, à celui ou celle qu’on sera... Elle peut être anonyme. L’élève pourra partir de ses souvenirs personnels ou se réinventer si cela est plus confortable pour lui. Suite à cet atelier d’écriture, nous rassemblerons les lettres et diviserons les élèves en petits groupes de trois. Chaque groupe piochera une lettre au hasard à partir de laquelle il devra créer une courte forme théâtrale. Ils auront pour défi de s’emparer de ces mots jamais dits et les mettre en voix et en jeu pour donner chair et corps au silence.
Dans un dernier temps, nous proposerons aux élèves qu'ils restituent ces lettres métamorphosées en moments de théâtre devant le reste de la classe.
INTERVENTION (durée totale 3 heures 30)
Présentation de la pièce Huit minutes-lumière : 1 heure
Temps d'échange avec les élèves : 30 minutes
Atelier d'écriture et création d'une courte forme théâtrale à partir des écrits : 1 heure 15
Restitution devant la classe : 45 minutes
Le premier temps de présentation de la pièce et les ateliers peuvent se faire le même jour ou durant deux jours séparés.
INTERVENANTS
Alice CHILLET, Nathan MARE et Louise NAPPEZ.
Deux d'entre eux seront présents en alternance pour encadrer le temps d'atelier.
Nombre d'élèves : 30
Lieu(x) de sortie(s) : In situ - dans une salle de classe Equipement(s) nécessaire(s) : Une salle de classe avec stores ou rideaux pour occulter la lumière du jour, trois tables, trois chaises, un tableau sur lequel écrire
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Mise à jour : Il y a 6 mois